d’après l’article d’Angela Morris: Recession fears could spur more companies toward patent monetisation, in IAM, 26 juillet 2022
Le ralentissement de la croissance de leur économie pourrait exposer les États-Unis à un risque de récession, selon les propos de la secrétaire au Trésor Janet Yellen. Voilà qui ne sera probablement pas sans incidences sur la stratégie brevets des entreprises américaines.
Des spécialistes s’en montrent convaincus, le contexte économique actuel pourrait inciter les entreprises à monétiser leurs brevets.
Les services de propriété intellectuelle vont certainement devoir faire face à une pression accrue à la rationalisation. Il pourrait donc être tentant, notamment, de planifier un allègement des portefeuilles via des cessions.
Si la cession de brevets apparaît comme un moyen à la fois rapide et plutôt simple de générer des recettes, il est toutefois souligné qu’elle ne permet pas d’extraire autant de valeur que la concession de licences.
Il peut certes s’écouler un temps relativement long entre le lancement d’un programme de licences et les premiers revenus qui en sont tirés – et souvent, des litiges surviennent dans l’intervalle – mais cette piste est potentiellement beaucoup plus rentable financièrement.
Un programme de monétisation peut être mis en œuvre en interne, ce qui nécessite des moyens humains (constitution d’une équipe) et financiers (litiges, etc.). Surtout, il importe d’être en mesure d’amener les dirigeants à s’emparer du sujet.
Dans le cas où la direction accorde principalement la priorité au cœur de métier (innovation, commercialisation), la meilleure solution est un partenariat avec une société spécialisée dans la monétisation.
Il convient de sélectionner le partenaire en fonction de ses compétences techniques, de son professionnalisme, de son intégrité. La compatibilité entre les deux cultures d’entreprise est également un facteur déterminant.
Avant de se lancer, il est prudent de se projeter dans un horizon de quelques années et d’envisager tous les aléas – y compris, par exemple, l’éventualité qu’un brevet soit opposé à un client.
Les opinions exprimées dans les articles cités n’engagent que leurs auteurs et ne représentent pas la position de l’INPI.