Mis en ligne sur le site de l’INPI le 26 juin 2020, le dernier Palmarès des principaux déposants de brevets à l’INPI repose sur l’analyse des demandes de brevet des cinquante premiers déposants, demandes publiées à l’INPI en 2019. Elles correspondent à des inventions dont la demande de protection a été effectuée dix-huit mois avant la publication, à savoir entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018.
La parution de ce document, riche en informations et en graphiques, est accompagnée d’un communiqué de presse de synthèse de l’INPI. Les principales conclusions du palmarès y sont présentées, introduites par les propos suivants de Pascal Faure, directeur de l’INPI :
« En quelques années, le palmarès des principaux déposants de brevets à l’INPI est devenu une référence. Cette nouvelle édition montre que les grands groupes dominent largement le palmarès, parce qu’ils ont pleinement intégré la propriété industrielle dans leur stratégie d’innovation, ce qui n’est pas toujours le cas pour les plus petites entreprises. La concentration est par ailleurs très forte : les 50 premiers déposants représentent plus de la moitié de l’ensemble des demandes de brevets publiées à l’INPI en 2019. Cette tendance récurrente confirme la nécessité des actions de sensibilisation à la propriété industrielle menées en direction des plus petites entreprises et du monde de la recherche. C’est tout le sens des dispositions de la loi PACTE, en faveur d’une meilleure prise en compte de la propriété industrielle dans la démarche d’innovation, en particulier pour les petites structures. L’INPI a mis en œuvre en 2020 l’ensemble de ces mesures, qui vont considérablement faciliter l’accès à la propriété industrielle, mais également contribuer au renforcement de la robustesse des titres français, afin que l’innovation reste un vecteur essentiel de compétitivité de la France. » |
À la suite de cette analyse, le palmarès 2019 présente le tableau général des cinquante premiers déposants de brevets en nombre de demandes publiées à l’INPI en 2019, suivi du classement des dix premiers déposants, dans lequel le groupe PSA, avec 1 183 demandes de brevet publiées (+ 10 % par rapport à 2018), s’empare de nouveau de la première place, qu’il avait occupée de 2007 à 2015, avant de se faire supplanter par le groupe Valeo. Ce dernier passe désormais au deuxième rang, avec 1 034 demandes publiées en 2019 (1 355 en 2018).
Les troisième, quatrième et cinquième places sont respectivement occupées par Safran, le CEA et le groupe Renault.
La répartition par domaines, fondée sur la classification internationale des brevets, met en évidence que le domaine technique majoritaire en 2019 est celui de la mécanique (5 984 demandes de brevet), soit 40,3 % de l’ensemble des demandes publiées. Il s’agit d’un secteur dans lequel la concentration des acteurs est particulièrement importante. Les dix premiers déposants représentent 46,5 % de l’ensemble des demandes publiées.
L’électrotechnique-électricité (21 %), suivie de la chimie (14 %) complètent le trio des domaines techniques les plus représentés.
Il est à souligner que, cette année, les tableaux de présentation des dix premières ETI et PME sont complétés par celui des dix premiers établissements de recherche, d’enseignement supérieur et établissements de l’État (RESE), et d’une analyse portant sur le codépôt de demandes de brevet, notamment de la part de ces RESE, dont sept demandes de brevets sur dix sont issues d’une collaboration entre la recherche et l’industrie.
En 2019, les principaux RESE déposants de brevets à l’INPI qui ont codéposé des demandes de brevets avec des entreprises sont : le Centre national de la recherche scientifique (158 demandes de brevets), le CEA (67 demandes), IFP Energies nouvelles (27 demandes), et l’université de Bordeaux (18 demandes).
Comme ses éditions précédentes, le rapport consacre sa dernière partie à un palmarès par région.