Le 28 avril 2021, l’EUIPO a publié une étude intitulée Monitoring and analysing social media in relation to IP infringement ¹. Elle vise à identifier le volume et la fréquence des atteintes aux droits de propriété intellectuelle sur les réseaux sociaux, aussi bien concernant les produits physiques que le contenu numérique.

Il s’agit d’une analyse quantitative et qualitative, menée d’avril à septembre 2020. Elle repose sur l’exploitation des conversations publiques de quatre plateformes de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Reddit), sélectionnées en raison de leur popularité et de leur type de communication, dans six pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Suède), choisis en raison du nombre de leurs habitants et de leur représentativité européenne. Huit catégories de produits et six contenus numériques types fréquemment contrefaits ont été retenus.

Les 3,9 millions de conversations publiques étudiées, sélectionnées par mots-clés, ont donné lieu aux principales observations suivantes.

Les domaines des jouets, des parfums et des cosmétiques représentent le plus fort volume des conversations, mais ce sont ceux des vêtements, des chaussures et de la joaillerie qui constituent le trio de tête des catégories de produits les plus contrefaits (respectivement 36 %, 21 % et 20 % des mentions).

Dans le domaine du numérique, ce sont les films, la musique et les jeux vidéo qui font l’objet du plus grand nombre de conversations.

D’une manière générale, les auteurs de l'étude constatent que, si « les plateformes de médias sociaux sont des outils permettant de détecter les atteintes récurrentes aux DPI, tant pour les produits physiques que pour les contenus numériques », il est difficile « d’établir un modèle concernant les atteintes aux droits de propriété intellectuelle sur les réseaux sociaux ». Ils ajoutent que «  l’identification de ce type de contenu est complexe en raison des approches variées et en constante évolution utilisées par les fournisseurs de produits de contrefaçon ou de contenus piratés, qui sont répandues sur de multiples plateformes, langues et types de contenu ».